dimanche 18 octobre 2015

Bilan championnat du monde Talamone Italie

du vent et des vagues

Petit moral au retour de ce championnat du monde. Le niveau était beaucoup trop élevé pour nous.
J'ai beau chercher les points positifs, je n'en vois pas...
Seul Cyril, à  plusieurs reprises, a bien senti les coups en fin de manche et nous a sauvé sur 2 ou 3 manches.

Par contre pour les points négatifs il n'y a pas de problème j'en trouve autant que je veux.

Les départs :
J'ai l'impression de revenir 20 ou 30 ans en arrière, impossible de démarrer.
Soit je lance trop tard, soit il y en a un qui s'engage dessous au dernier moment, soit je grille la ligne.
Je pensais pourtant être sorti de cette spirale et être meilleur que ça au départ.

La vitesse :
Très peu de bonnes sensations, le bateau lourd qui ne relance pas, qui tape à chaque vague. On a pourtant plus ou moins tout essayé coté réglage tant sur le foc que sur la gv.
Au portant même chose mais ça c'est pas nouveau. Je manque d'entrainement dans les vagues et trop souvent je cherche à descendre plutôt qu'a essayé d’accélérer.

Le physique :
Des bords de près interminables ont eu raison de ma préparation physique, beaucoup trop légère pour un tel championnat. Beaucoup de vent et de vagues pendant les 4 premiers jours m'ont littéralement vidé.

La tactique :
On ne peut tactiquer correctement qu'a partir du moment ou on avance correctement. Mais malgré tout nous avions des problèmes de placement par rapport à la flotte et les approches de bouée étaient souvent trop frileuses. 83 snipes forment une flotte très compacte ou tout le monde arrivent en même temps à la bouée au vent.

Le matériel :
Evidemment quand on avance pas, la première chose qu'on remet en question c'est le matos. Heureusement Alexandre Tinoco avec le même mât et les mêmes voiles nous disait qu'il marchait comme un avion.
René avec le même matériel était lui aussi content de sa vitesse.
Pour ma part j’émets quelques réserves sur le mât Persson, trop souple à mon goût, et qui me semble plus adapter aux équipages légers.

Circonstances atténuantes :
Comme toujours nous avons quelques circonstances atténuantes. Dés le premier jour suite à un choc avec un argentin le bateau prenait l'eau ( 2 litres environ) et nous avons mis la semaine à trouver la fuite.
En fait elle était multiple. A l'étrave, suite au choc, mal réparé par DB marine. Dans le puits peut être suite à un choc en entrainement à Cazaux et plus inquiétant tout le double fond est poreux et prend l'eau dés qu'il y a de l'eau dans le cockpit.
Les pays chauds comme Talamone même s'ils sont supers pour naviguer nous obligent à embarquer 3 - 4 litres d'eau pour la journée. La plupart des nations présentes avaient 1 voir 2 zodiacs avec des entraîneurs pour suivrent leurs coureurs et accessoirement pour porter tout le matos (voiles, fringues, nourritures et l'eau évidemment)
Déjà que nous sommes plutôt dans les équipages lourds nous trimbalions 6 kg minimum de plus que les autres.   
Un autre de nos  problèmes c'est l’absence de sparring parter tout au long de l'année et donc l'impossibilité pour nous de faire de vrais speed-test. Nous utilisons uniquement nos sensations pour trouver les bons réglages et nous sommes vite très limité. Nous avons également le problème des vagues. Quand on s’entraîne à Cazaux il y a très souvent peu de vent et jamais de vagues. Sur les grands championnats dans tous les cas il y a 80 bateaux qui sillonnent le plan d'eau dans tous les sens et des vagues il y en a toujours.

Comme le vieux boxer qui ne veut pas raccrocher ses gants je suis toujours prêt à y retourner...
Au fil des années, mes chances sont  de plus en plus minces mais il y a toujours moyens de se faire plaisir sur une bonne manche, un bon départ ou même un bon bord de largue endiablé...



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