Bref une vrai "pointure"
Au départ les finances n'étaient pas très bonnes et j'avais décidé de ne pas y aller cette année.
Ensuite quand je me suis décidé, mes différents équipiers ne pouvaient plus poser de congés ou n'étaient plus disponibles.
Et c'est là qu'Alexandre me contacte, qu'il est intéressé par mes voiles et qu'il faut qu'on essaye de naviguer ensemble. Le rendez vous de Santiago de la Ribera est aussitôt pris et je me retrouve un vendredi matin 4 décembre à l'aéroport d'Alicante en train d'embarqué un Brésilien qui parle un anglais très correct mais moi qui ne parle anglais que sous la torture !
les 100 derniers km pour arriver à Santiago sont assez calmes, ça m'arrange je n'ai pas dormi de la nuit et Alexandre conduit très prudemment.
En arrivant au club le bateau est vite débâché et Alexandre inspecte tout de fond en comble:
- la pantoire n'est pas parfaitement centrée
- la dérive et le safran ne sont pas nickels et il faudra les reponcer
- les haubans sont trop longs pour ses réglages ( il navigue avec les haubans très tendus, voir tableau) et il faudra en trouver d'autres.
- la carène semble suffisamment correcte.
- l'accastillage et les écoutes semblent lui convenir.
Le bateau est vite réglé et nous voilà parti pour une séance de speed test avec les belges qui eux sont venu en force (6 bateaux belges)
Au départ j'avais dans l'idée qu'Alexandre allait barrer mais j'ai eu beau insister, il préférait faire l'équipier.
Nous quittons le club au vent arrière et dés le début de l'entrainement le tangon est quasiment dans le rouge à force d'enchaîner les empannages. Alexandre s'occupe de tout, du hale-bas, de la drisse, du push-mast, et bien sur du tangon et des écoutes. Moi j'essaye d'aller droit et d'avoir des trajectoires correctes pendant les empannages. Après 3/4 d'heure de vent arrière nous sommes toujours au contact avec Manu Hens voir même on a gagné quelques longueurs.
Maintenant le retour au près. Et c'est surtout là ou j'ai vu la différence. D'abord j'ai réappris à naviguer à plat. On a beau dire nos bateaux ne sont jamais vraiment à plat. Avec Alexandre on navigue à plat !
Ensuite la plus grosse différence se voit dans le mental. Par moment nous avions du mal à tenir le rythme de Manu ( pour moi c'est peut être normal il est bien meilleur ) mais pour Alexandre ça n'est tout simplement pas possible on doit aller plus vite et d'ailleurs on doit toujours aller plus vite que tout le monde;
Il reprend un peu de drisse, change un peu le push-mast et nous voilà reparti plus haut et plus vite ! Le rail de foc il rentre, il sort, il avance , il recule tout est exploité au maximum. Pour Alexandre aucun réglage n'est figé
et tout doit être essayé.
D'après Alexandre les voiles Starvoiles sont "amazing" et il compte bien les utiliser en 2015
Ensuite la régate. Les difficultés à communiquer et le manque d'entrainement en commun ne nous on pas permit de créer l'exploit, mais nous avons passé plusieurs bouées en tête et au milieu de la 4ème manche nous étions tout de même 2ème au Général chose qui ne m'était encore jamais arrivé à Santiago de la Ribera.
Ce petit stage accéléré de remise à niveau m'a fait beaucoup de bien et je conseille à tout le monde d'en faire un au moins une fois dans sa vie de voileux.
Ci dessous le petit tableau de réglage du "deux drôles d'oiseaux" en jaune mes réglages et en rouge ceux d'Alexandre.
Avec Alexandre les barres de flèches étaient à 42/79 alors que moi je navigue habituellement avec 43/78
VENT
|
HAUBANS
|
PIED DE MAT
|
TENSION
|
QUETE
|
0 – 8
|
MAXI AVANT
|
60’
|
13
|
6.60
|
0 - 8
|
MAXI AVANT
|
60 61’
|
21
|
6 58
|
8 - 12
|
MAXI AVANT
|
60’
|
18
|
6.56
|
8 - 12
|
MAXI AVANT
|
60’
|
21 24
|
6.52 6.54
|
8 – 12 V
|
MAXI AVANT
|
60’
|
18
|
6.56
|
8 – 12 V
|
MAXI AVANT
|
59 60’
|
21 24
|
6.52 6.54
|
12 - 16
|
MAXI AVANT
|
60’
|
21
|
6.52
|
12 - 16
|
MAXI AVANT
|
59 60’
|
24 26
|
6.48 6.54
|
16 – 20
|
MAXI AVANT
|
60’
|
22
|
6.50
|
16 – 20
|
MAXI AVANT
|
59’
|
24 26
|
6.48 6.50
|
20 ET +
|
MAXI AVANT
|
60’
|
24
|
6.48
|
20 ET +
|
MAXI AVANT
|
58’
|
24 26
|
6.46 6.48
|
Dans les deux cas les haubans sont avancés au maximum
Jusqu'à maintenant je ne touchais pas au pied de mât
Alexandre recule le pied de mât d'un trou dans le petit temps et l'avance d'un ou deux trous dans la brise (surtout avec des vagues)
La plus grosse différence est dans la tension des haubans, toujours plus tendu pour Alexandre.
Finalement les quêtes sont assez proches
Rien de bien extraordinaire mais au final la somme de tous ces petits
détails font qu’a la fin il y en a un qui est champion du monde et l’autre
champion de pas grand chose
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire